Sans conteste la rue la plus animée après Bourbon Street, Frenchmen Street est cependant méconnue des touristes. Vous n'y verrez pas des crieurs de rue, des bikers en Harley, des touristes ivres, une musique live inaudible ; le néon n'y est pas roi et l'ambiance est plutôt bon enfant que proche du chaos. Faites la tournée des bars n'importe quel soir de la semaine, le prix d'une boisson est raisonnable. Montez sur le dancefloor des clubs et éclatez-vous toute la nuit avec un groupe qui vous fera jouer de nombreux morceaux de blues, de jazz ou de reggae.

D'inspiration antillaise, les cottages créoles apparaissent à la Nouvelle-Orléans en même temps que les réfugiés haïtiens, qui apportent aussi la religion vaudou en ville. Construites en briques puis recouvertes de stuc, on trouve beaucoup de ces maisons très colorées dans le faubourg Marigny. Les toits étant très penchés, les combles font souvent office de chambre car il n'y a pas vraiment d'étage. Ces cottages sont un véritable paradis pour les solitaires ou les personnes en quête de simplicité. Ils sont généralement rénovés et à bon prix, une bonne pioche donc.

L'église Sainte-Augustine, dans le quartier de Treme, a la particularité d'être la première église édifiée par des hommes noirs libres, mais aussi esclaves. C'est pourquoi vous pouvez apercevoir devant le bâtiment une croix faite de chaînes et couchée au sol, le tombeau de l'esclave inconnu. Et tout autour, de plus petites croix, où en-dessous des esclaves ont été enterrés. Un conseil, laissez les morts tranquilles et rendez-vous plutôt à l'intérieur, où vous pourrez écouter un chant de gospel ou alors retrouver un interlocuteur en secret, à l'abri des regards curieux.