À la suite de deux grands incendies qui ont ravagé la ville à l'époque de la domination espagnole, le quartier n'a de français que le nom, ainsi que ceux des rues. La patte latino-créole que l'on reconnaît sur les façades des maisons enjolivées de balcons en fer forgé donne un ensemble unique et coloré au quartier. Aux heures chaudes, retirez-vous à l'intérieur, à l'abri des grands volets qui vous protègent de l'air torride de l'extérieur et le soir, profitez de la fraîcheur des patios agrémentés de fleurs tropicales et d'arbustes touffus pour prendre un repas entre amis.

Flanquée de structures historiques tels que la cathédrale Saint-Louis ou le Cabildo, ce square est le centre névralgique du quartier français. Situé en face du Mississippi, c'est là que les artistes viennent exposer leurs œuvres. Marchez entre les plates-bandes impeccables, autour de la statue équestre du général Andrew Jackson et faites un voeu en jetant une pièce de monnaie dans la fontaine. Face au square, installez-vous à la terrasse d'un café servant des beignets à toute heure de la journée.

Sur Bourbon Street, allez dans l'une des plus vieilles maisons du quartier français. Elle a d'ailleurs été épargnée par les deux grands incendies et abrite aujourd'hui un bar très célèbre de la ville, le Laffitte's Blacksmith Shop. La légende veut que les frères Laffitte, des pirates, aient utilisé leur activité de forgeron comme couverture pour des trafics en tous genres. Commandez-y un « Vaudoo », la spécialité de la maison qui est un daiquiri au jus de raisin, dans une ambiance sombre et propice à de nouvelles rencontres. Méfiez-vous tout de même !

D'apparence, LaLaurie Mansion est une maison comme les autres. L'acteur Nicolas Cage l'achète en 2007 mais n'a jamais pu se résoudre à y dormir car, explique-t-il, la maison est fréquentée par plusieurs fantômes. En effet, ce somptueux manoir a été le théâtre de tortures et de meurtres perpétrés par la maîtresse des lieux, Delphine LaLaurie, sur des esclaves dans les années 1830. Lorsque la police a découvert son odieux manège, elle demeure introuvable. Maintes fois vendue et jamais longtemps habitée, la maison est finalement devenue une attraction pour les amateurs de frissons et de sueurs froides.

Preservation Hall est un vieux bâtiment modeste qui a longtemps été une institution du jazz à la Nouvelle-Orléans. La salle propose toujours du jazz traditionnel par des artistes locaux dans un cadre historique. Le bâtiment est petit, créant un cadre intime, et le nombre de places est limité. Attention, il peut rapidement devenir un piège à touristes et il est bon de prendre des photos de la rustique façade. Souriez, vous êtes photographiés !